Plusieurs acteurs du milieu lancent un cri d'alarme
Québec doit agir d'urgence et vigoureusement pour sortir de la crise du logement
Par La Presse Canadienne
Le gouvernement Legault a trop tardé à reconnaître la crise du logement et doit impérativement et immédiatement dresser un état de situation et préparer un plan de sortie de crise.
Dans une rare sortie commune, des acteurs du secteur de la construction, de l’immobilier, du milieu communautaire et des élus municipaux ont lancé, mercredi à Montréal, le cri d’alarme suivant: si la situation n’est pas prise en main dès maintenant de manière multisectorielle, la crise va s’aggraver en juillet 2024, en 2025 et en 2026.
Tous s’entendent pour dire que la crise est imputable à une offre de logements insuffisante et que cette situation va s’aggraver puisque l’on prévoit une baisse du nombre de mises en chantier, alors qu’elles devraient être multipliées par trois pour soulager le marché.
Le président et directeur général de Centraide du Grand Montréal, Claude Pinard, a ainsi déploré l'absence de construction de logements sociaux et abordables, pointant du doigt des édifices à condos en voie d'érection qui ne peuvent, en aucun cas, représenter une demeure potentielle pour une mère de famille monoparentale au salaire modeste.
Les acteurs réunis, signataires d’une lettre ouverte à ce sujet publiée mercredi, disent vouloir participer avec le gouvernement Legault à la mise en place de solutions, mais n’ont pas voulu s’avancer sur une issue ou une autre en conférence de presse, craignant qu’une idée soit reprise au détriment d’un plan global qui doit impliquer de nombreux ministères et une multiplicité de mesures.
Pour eux, toutes les mesures avancées jusqu’ici attaquent d’ailleurs le problème à la pièce, ce qui ne permettra pas de résoudre la crise à moyen ou long terme. Ils font valoir dans leur lettre ouverte que «l’habitation est un enjeu qui concerne également les infrastructures, le transport, l’économie, la santé, l’immigration, les aînés et l’itinérance» et que cette complexité «appelle une approche transversale» impliquant plusieurs ministères et d’autres acteurs de la société.
Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne
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