Refusant le statu quo imposé par le gouvernement Legault
25 000 stagiaires et étudiants en sont en grève
Par Salle des nouvelles
Aujourd’hui, 25 000 étudiants et stagiaires de Montréal, Québec, Saint-Jérôme et Trois-Rivières sont en grève pour la rémunération de l’ensemble des stages, à tous les niveaux d’études. Alors que le ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, impose le statu quo jusqu’en septembre, les stagiaires et les étudiants demeurent convaincus qu’ils méritent un salaire à court terme et continuent de faire pression.
« Le ministre Roberge nous dit que le statu quo n’est pas une option en ce qui concerne les stages. Pourtant, il continue de faire travailler gratuitement et sans protection légale des milliers de stagiaires, » dénonce Marianne Gagnon, étudiante en soins infirmiers au Cégep du Vieux Montréal et militante au Comité unitaire sur le travail étudiant du Cégep du Vieux Montréal (CUTE CVM). « Comment expliquer cette décision autrement que par une volonté de perpétuer la hiérarchisation et les inégalités entre les programmes? Il est injustifiable que le travail de stagiaires en génie ou en informatique soit rémunéré alors que celui des stagiaires en soins infirmiers ou en éducation à l’enfance ne l’est pas. »
« Du fait de l’absence de sommes allouées à la rémunération des stages dans le budget provincial, on se retrouve dix jours après le déclenchement de la grève encore à 25 000 étudiants et stagiaires dans la rue. Le message est clair : pas de salaire, pas de stagiaires! » lance Chloé Cabral, stagiaire en enseignement à l’UQAM et militante au CUTE UQAM.
En cette deuxième semaine de grève, les menaces de sanctions et d’échecs se sont accentuées vis-à-vis des stagiaires. « C’est une grève difficile à tenir pour les stagiaires, car elle dérange les milieux qui dépendent de leur travail. Même si les superviseurs de stages et les directions de programmes nous menacent, la motivation demeure! Plus encore, nous résistons afin que les stagiaires n’aient pas à reprendre les heures débrayées», ajoute Chloé Cabral.
La plupart des stagiaires et des étudiants en grève aujourd’hui le seront également le 2 avril, journée du travail invisible. Plusieurs autres assemblées générales de reconduction de grève sont prévues dans les prochains jours.
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