A19: les maires du Grand Montréal réclament que Québec se prononce rapidement
L’ensemble des maires de la grande région métropolitaine a réitéré, ce mardi 3 février, son appui au parachèvement de l’autoroute 19, à près d’un mois du délai fixé pour le dévoilement du rapport du Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE) sur le projet.
Cette sortie publique s’est effectuée au lendemain où le gouvernement provincial a amorcé ses consultations prébudgétaires. Le regroupement des municipalités et la Coalition A19 veulent passer un message clair à Québec.
«On devrait normalement avoir présentation d’un budget en mars avec un nouveau Plan québécois des infrastructures (PQI). On veut absolument que le projet qui a été sorti l’an dernier du PQI soit à nouveau inscrit avec un engagement pour le début de réalisation dès cette année», a indiqué le maire de Bois-des-Filion et président de la Coalition A19, Paul Larocque.
Pour confirmer la pertinence du projet, celui-ci a rappelé que dans la plus récente enquête Origine-Destination de l’Agence métropolitaine de transport (AMT) la croissance la plus importante des déplacements au cours des cinq dernières années dans le Grand Montréal a été observée à Laval et sur la couronne nord.
Le maire de Laval, Marc Demers, a rappelé, de son côté, que la conclusion de l’autoroute 19 n’est pas dans l’air depuis les dernières années seulement.
«Ça fait plus de 40 ans que c’est sur la planche à dessin. La grande région essuie des pertes économiques importantes en raison de la congestion. Le projet de la 19 ne doit pas être retardé davantage. C’est le seul projet routier qui intègre dès le départ des voies réservées au transport collectif.»
Désir commun
Le maire de Terrebonne, Jean-Marc Robitaille, a parlé d’une volonté collective d’aller de l’avant. «Le Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) en a fait une priorité. Ça fait 40 ans que nous l’intégrons dans notre schéma d’aménagement et que nous planifions notre développement en fonction de la 19. Cet engagement des différents gouvernements provinciaux doit être réalisé.»
Le maire de l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville, Pierre Gagnier, était, également, de ce point de presse. Il a tenu à préciser que son administration était en faveur de la réalisation de ce projet, bien que certains craignent l’augmentation du flot automobile dans ce secteur où l’autoroute 19 se fond dans l’avenue Papineau.
«Moi je crois que c’est une continuité, un lien naturel entre la 19 et l’avenue Papineau. Mon patron (Denis Coderre) est encore plus convaincu que moi de la nécessité du projet. Le fait de compléter l’autoroute n’emmènera pas plus de véhicules. Des études du ministère des Transports (MTQ) indiquent le contraire. Sans compter l’offre du transport en commun qu’on pourra développer.»
Projet
Le parachèvement de l’autoroute 19 avec voies réservées au transport collectif, un projet estimé entre 500 et 600 M $, reliera les autoroutes 440 et 640 et se fera dans le corridor existant de la route 335.
Il comprendra trois voies dans chaque direction, dont l’une réservée uniquement au transport collectif. La version finale de l’ébauche et acceptée par le ministre David Heurtel pourrait comprendre le covoiturage comme moyen de déplacement accepté dans les voies réservées.
Il inclut, aussi, quatre nouveaux échangeurs, un nouveau stationnement incitatif (à l’angle des autoroutes 640 et 19), le réaménagement du pont Athanase-David et la construction d’un nouveau pont à l’est de la structure actuelle ainsi qu’une piste multifonctionnelle.
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