Robert Dean répond aux 10 questions
Par Christian Côté
Au même moment où il est directeur québécois des travailleurs unis de l’automobile, Robert Dean a convoqué et animé ce qui est devenu le groupe promoteur du CLSC de Sainte-Thérèse en 1973. Ses collègues l’ont nommé président, et ce, jusqu’à ce qu’il fasse son entrée en politique provinciale en 1981 à titre de député du comté de Prévost et ministre de l’Emploi. Lorsque son épouse a été hospitalisée en CHSLD en 1994, il a repris contact avec le réseau de la santé et a été invité à faire partie d’une équipe de candidats aux élections du C.A.du CLSC en 1999. Élu par la population, ses collègues l’ont encore choisi comme président par la suite. Pendant ce temps le CLSC de Sainte-Thérèse est devenu CLSC-CHSLD et enfin CSSS Thérèse-De Blainville.
1- Qu’est-ce qui vous a poussé à créer un CLSC pour la MRC Thérèse-De Blainville?
C’est la passion pour un réseau de santé public qui m’a donné envie de m’impliquer dans la communauté. J’étais passionné d’avoir un service universel et je voyais ce qu’avaient fait les syndicats en Ontario en mettant sur pied des cliniques communautaires.
2-Qu’est-ce qui vous a incité à vous présenter comme président?
Je ne me suis jamais présenté comme président. Ce sont toujours mes collègues qui m’ont choisi comme président.
3-Quel a été à ce jour votre plus grand défi dans le cadre de cette fonction?
Étant donné que notre territoire et notre région ont été et sont encore les plus sous financés par rapport au besoin de la population, mon plus grand défi a été d’être en état de constante revendication auprès du gouvernement afin de répondre aux besoins de la population. On a commencé à corriger le problème, mais il reste encore un bon bout de chemin à faire.
4-En quelques mots, quel type de personne êtes-vous?
Passionné, tout le monde me le dit. Génétiquement, social-démocrate. Je suis une personne de convictions, qui essaie de les faire avancer dans la réalité. Je ne suis pas lâcheur et je n’abandonne pas les batailles. Je cherche toujours à féliciter et valoriser ceux avec qui je suis en contact. Je cherche le bon dans chaque personne.
5-Avez-vous des modèles, des héros?
Sur un plan unique, Jésus. Pour leur contribution au Québec, René Lévesque et Lise Payette. Louise Roy, une directrice d’entreprises nationales et internationales très humaniste. Louis Laberge et Fernand Daoust pour leur contribution au milieu des travailleurs de la société québécoise et leur sacrifice personnel dans la crise de la United aircraft. Walter Reuther, longtemps président des travailleurs unis de l’automobile. Dennis Mc Dermott, Robert White, Buzz Hargrove, Ken Lewenza, les présidents qui ont suivi les traces de Reuther en créant un syndicat canadien et qui ont tous manifesté une grande compréhension et solidarité devant l’identité du Québec. Parmi les libérateurs de peuples, Nelson Mandela, Martin Luther King et Mahatma Gandhi.
6-Demain matin, vous êtes élu premier ministre du Québec. Quelle est votre première décision?
Une réforme massive du système fiscal afin d’équilibrer la contribution des entreprises et des biens nantis par rapport à la population en général.
7-Que faites-vous de concret pour changer le monde?
Toutes mes implications sociales. On dit que pour changer le monde il faut se changer soi-même. C’est ce que j’essaie d’appliquer et je tente de convaincre les autres.
8-Qu’est-ce qui vous met en colère?
L’arrogance, le mépris, les abus mondiaux des systèmes financiers et industriels.
9-Qu’est-ce qui vous rend heureux?
En l’absence de mon épouse décédée depuis 6 ans, mes enfants et petits enfants, mes camarades syndicaux et la proximité du personnel du monde de la santé et des services sociaux qui m’apporte beaucoup.
10-Avez-vous un rêve à réaliser?
Un Québec intégralement social démocrate, ouvert et participant au monde et… indépendant.
En rafale…
Âge : 85
Lieu de naissance : Montréal
Résidence : Ste-Thérèse
Famille : Trois enfants. Deux garçons et une fille âgés de 48, 45 et 46 ans.
Lecture : Sujets économiques, sociaux et politiques
Cinéma : Zéro, je ne vais jamais au cinéma et ne regarde pas de films à la télé.
Loisir : Exercice physique, mais c’est plutôt un rêve qu’une réalité. À mon âge, tout ce que je fais devient un loisir.
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