Guy Lafleur est «livreur» pour Bell Helicopter
Par Simon Dessureault
En plus d’être propriétaire du restaurant Bleu, Blanc, Rouge de Rosemère, l’ex-hockeyeur Guy Lafleur agit comme livreur pour Bell Helicoptères.
« C’est un véritable <I>hobby<I> pour moi. Je ne suis pas rémunéré, mais l’entreprise m’offre des opportunités de vols et j’adore ça. Je fais entre autres de la livraison au Tennessee, aux États-Unis », a-t-il expliqué d’entrée de jeu.
Lorsque rencontré par <I>L’Écho de la Rive-Nord<I>, il revenait justement d’un cours théorique d’une semaine à Fort Worth, au Texas, afin d’être éventuellement certifié pour de nouveaux types d’appareils.
L’ancien joueur vedette a songé à s’acheter un hélicoptère lorsqu’il s’est retiré comme joueur, en 1991.
« J’ai toujours eu une véritable passion pour les hélicoptères et le pilotage. Je voulais m’en acheter une pour mes déplacements et ainsi sauver du temps, mais ça coûtait plus cher que je le pensais. C’est là que je me suis rendu compte que je n’avais pas joué à la bonne époque », a-t-il dit à la blague alors que les joueurs vedettes d’aujourd’hui gagnent plusieurs millions $ par année. Un hélicoptère neuf peut valoir environ 2,7 M$.
Le célèbre numéro 10 a entamé son cours de pilotage d’hélicoptère en 1995 à Saint-Jean-Chrysostome, près de Québec, et il l’a ensuite terminé à Beloeil.
Vu qu’il est l’entraîneur-chef de la Tournée des légendes des Canadiens de Montréal, Guy Lafleur n’a pas eu assez de temps l’hiver dernier pour piloter.
« J’ai juste fait une quinzaine d’heures de vol cet hiver. Je voudrais en faire plus et prendre plus de temps pour cela », a-t-il concédé.
Démêlés judiciaires
Les démêlés judiciaires dans lesquels il s’est retrouvé ces dernières années ont toutefois failli lui faire perdre la possibilité de voyager hors du pays. Il était accusé d’avoir livré des témoignages contradictoires lors du procès de son fils Mark.
« J’ai eu peur de ne plus pouvoir voyager en hélicoptère. Je n’en ai pas fait pendant deux ans en raison des procédures judiciaires. Ça m’a beaucoup nuit et pas juste pour ça. J’ai aussi perdu beaucoup de contrats de publicité », a-t-il avoué.
La Cour d’appel du Québec l’a toutefois acquitté en août 2010.
La restauration est sa nouvelle priorité
La gestion du restaurant Bleu, Blanc, Rouge, à Rosemère, est devenue l’occupation principale du célèbre hockeyeur.
Ouvert en 2008, Guy Lafleur est copropriétaire de l’établissement du boulevard Curé-Labelle avec son fils Martin.
« J’ai eu moins de temps pour le restaurant cet hiver à cause de la Tournée des légendes. Mais j’essaie d’être là tous les jours », a-t-il livré.
Lorsqu’il est à son restaurant, le démon blond fait le tour des tables pour rencontrer les clients, signer des autographes et prendre des photos. « Je fais aussi de la plonge avec les employés pour les encourager. La cuisine est la seule affaire à laquelle je ne touche pas », a-t-il dit en riant.
Pas facile
Les choses ne sont toutefois pas simples dans cette industrie pour l’ancien joueur de hockey.
« Ce n’est pas facile le monde de la restauration. Le secteur est en baisse et on est confronté à beaucoup de compétition avec des grosses chaînes telles Madison, Scores, Cage aux Sports, etc. », a-t-il dit.
Le fait que le Canadien n’ait pas atteint la ronde des séries éliminatoires cette année a aussi fait mal. « Les autres séries n’attirent pas les gens. La série Pittsburgh-Philadelphie a attiré un peu de monde parce que c’est l’équipe de Mario Lemieux et qu’il y a des francophones. Mais notre manne reste les soirs de match du Canadien », a ajouté Lafleur qui dit aussi être en discussion avec des hommes d’affaires pour l’ouverture d’autres restaurants, bien que rien ne soit encore engagé.
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