Lacunes du virage numérique
Québec demande à l’Autorité des marchés publics d'examiner le contrat de SAAQclic
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Par La Presse Canadienne
La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a annoncé qu'elle demande au PDG de l’Autorité des marchés publics d'examiner le processus de contrat entourant la plateforme SAAQclic, quelques jours après le dépôt d'un rapport de la vérificatrice générale qui a mis en lumière les lacunes du virage numérique de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ).
Dans une publication sur le réseau social X, diffusée lundi soir, Mme LeBel a affirmé qu'elle a demandé «au PDG de l’Autorité des marchés publics, Yves Trudel, d’examiner le processus d’attribution et l’exécution du contrat» à la suite du dépôt du rapport de la vérificatrice générale Guylaine Leclerc, «qui fait état de situations très préoccupantes».
Le rapport, déposé jeudi dernier, indiquait que la SAAQ pensait économiser plusieurs centaines de millions de dollars à l'aide de son virage numérique. Toutefois, deux ans après la mise en service de SAAQclic, à l'hiver 2023, des problèmes sont toujours rapportés.
Par exemple, la SAAQ s'attendait à économiser 53 millions $ en offrant des services plus rapides dans les points de services. Le temps requis pour offrir les services aurait plutôt augmenté de 20 %.
«Les coûts associés à la prestation de services n'ont donc pas diminué et sont même plus élevés qu'avant», a souligné Mme Leclerc dans son rapport.
Dans les mois précédant le déploiement de SAAQclic, la direction du programme affirmait que tout se déroulait comme prévu, alors que «des retards s'accumulaient et des problèmes de qualité étaient perceptibles», a révélé la vérificatrice.
Le virage numérique à la SAAQ aura coûté au total plus de 1,1 milliard $, soit 500 millions $ de plus que prévu.
Le déploiement raté de SAAQclic a provoqué en 2023 de longues files d'attente devant les succursales et engorgé le service à la clientèle.
- Avec des informations de Caroline Plante et Thomas Laberge
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