Conventions collectives
Les deux fédérations syndicales d'enseignants, en grève, déplorent le peu d'avancées
Par La Presse Canadienne
Les deux fédérations qui représentent les enseignants du primaire et du secondaire en grève, la FSE et la FAE, déplorent le peu d'avancées aux tables de négociations ces derniers jours.
La Fédération autonome de l'enseignement (FAE) estime pourtant avoir fait «une très grande concession» en ce qui a trait à l'affectation des enseignants aux classes.
Tant la Fédération des syndicats de l'enseignement, affiliée à la CSQ, qui représente 95 000 enseignants, que la FAE, qui en représente 66 000, ont déploré lundi le peu de progrès dans le dossier qui leur tient le plus à coeur: la composition de la classe.
«Il faut nous redonner des classes équilibrées», a lancé la présidente de la FSE, Josée Scalabrini, en point de presse.
L'intégration dans les classes régulières d'enfants ayant des difficultés d'adaptation ou d'apprentissage a rendu plus lourde la tâche des enseignants, qui n'ont pas toujours le soutien requis ni la formation nécessaire.
Le gouvernement du Québec se dit conscient du problème mais, dans un contexte de pénurie d'enseignants et de difficulté à recruter des professionnels spécialisés dans le soutien à ces enfants, il propose d'autres solutions, comme des «aides à la classe».
Mais les syndicats répliquent que ces aides à la classe seraient en nombre insuffisant et qu'elles ne peuvent remplacer l'aide d'un professionnel qualifié en orthophonie ou en psychoéducation, par exemple.
De son côté, la FAE estime avoir déjà fait suffisamment de concession dans sa négociation avec Québec. La présidente, Mélanie Hubert, a révélé lundi avoir assoupli sa position sur l'affectation des enseignants aux classes en juin plutôt qu'en août. Mais cela n'a pas suffi et le gouvernement lui a demandé de faire d'autres compromis, a-t-elle dénoncé.
Lia Lévesque, La Presse Canadienne
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