Politique québécoise
Comité de relance du PLQ: un rapport qui se situe dans la continuité
Par La Presse Canadienne
Le Parti libéral du Québec (PLQ) s’est donné une boussole politique qui l’envoie sensiblement dans la même direction que celle qu’il a historiquement suivie.
Le parti a présenté, jeudi, le document de réflexion issu des consultations du Comité de consultation sur la relance de la formation politique, un document de 80 pages qui a toutes les allures d’une plateforme électorale, bien que ses auteurs s’en défendent.
Le rapport, intitulé «S’affirmer, rassembler, prospérer», réaffirme la position «fédéraliste-nationaliste» du Parti libéral et propose une série de pistes à suivre sous ces trois grandes thématiques.
Le thème «s’affirmer» suggère par exemple l’adoption d’une Constitution québécoise, une énième proposition de réforme du mode de scrutin et du Sénat, qui deviendrait une Chambre des provinces. La co-présidente du Comité, Madwa-Nika Cadet, a invoqué à cet effet un «fédéralisme asymétrique et revendicateur».
«Rassembler», selon le Comité, passerait par l’adoption d’une loi sur l’interculturalisme, une approche qui vise l’intégration des minorités à la société majoritaire d’accueil, un renforcement du français en éducation et au travail. Quant aux seuils d’immigration, il repousse la question en la remettant entre les mains d’un futur comité chargé d’évaluer la capacité d’accueil et d’intégration du Québec.
C’est toutefois la section «prospérer» qui est la plus élaborée. On y aborde en premier lieu l’idée de redistribution de la richesse en invoquant une Loi sur la protection contre l’inflation et l’accessibilité au logement. Les libéraux reviennent aussi avec l’idée d’un «revenu minimum d’activité», c’est-à-dire une forme d’«impôt négatif» par lequel une personne ayant un revenu inférieur à un seuil prédéterminé recevrait une somme pour compenser. Comme son nom l’indique, cependant, cet argent ne serait disponible qu’aux personnes ayant «une activité productive», soit être en emploi, en formation ou aux études ou un travail, ou se livrer à une «activité civique approuvée», comme du bénévolat.
Ce thème comprend également une sous-section sur l’environnement où l’on retrouve notamment l’ajout du droit à un environnement sain à la Charte des droits et libertés et la remise du dossier des changements climatiques entre les mains du premier ministre. Il propose également des mesures pour soutenir le développement des régions.
Le rapport comprend également des critiques sévères recueillies auprès des militants sur la manière dont s’est comporté le PLQ dans les dernières années jusqu’au résultat catastrophique de la dernière élection générale. Il en prend bonne note mais ne comporte pas de propositions formelles pour redresser la situation.
Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne
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