Premières Nations
Les chef(fes) de L’APNQL amorcent la mise en place d'une stratégie d'affirmation de leurs droits à l'autodétermination
Par Mickael Couillerot, Journaliste
Placés devant le manque flagrant de volonté des gouvernements à développer des relations saines et égalitaires avec les gouvernements des Premières Nations, les Chef(fe)s de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL) ont mandaté aujourd’hui le secrétariat de l’APNQL à mettre en œuvre une stratégie d’affirmation du droit à l’autodétermination dont l’implantation d’un Bureau de l’autodétermination et de l’autonomie gouvernementale.
Le Bureau, issu de la stratégie d’affirmation du droit à l’autodétermination, aura pour fonctions principales d’appuyer les gouvernements des Premières Nations dans la mise en œuvre de leur droit à l’autodétermination et de leur droit à l’autonomie gouvernementale.
Ses fonctions essentielles seront de :
– Mener des études, des recherches dans les domaines d’intérêt pour l’autodétermination.
– Mettre en commun des ressources sur l’autonomie gouvernementale, les pouvoirs législatifs et le droit à l’autodétermination.
– Faire appel à différentes expertises en gestion, administration publique, communications, ressources et territoires, environnement et autres.
– Développer une veille stratégique et médiatique sur les enjeux liés à l’autodétermination et à l’autonomie gouvernementale.
– Accroitre les capacités à développer nos propres lois adaptées à nos réalités.
– Offrir un « coffre à outils », une banque de ressources, des formations ou coachings accessibles aux Premières Nations.
« L’exercice de ce droit à l’autodétermination n’est pas une action contre les Québécois et les Canadiens. C’est plutôt une action prise par et pour nous, pour nos Nations et nos communautés. Il s’agit d’une prise en charge légitime des responsabilités qui nous sont imputables, comme élus et gouvernements de nos Nations. », a déclaré le Chef Ghislain Picard.
Les Premières Nations sont des Nations de plein droit, qui ont établi, au cours des millénaires de leur existence et de leur présence sur le territoire, leurs propres gouvernements, leurs lois et pratiques au bénéfice de leurs populations, du développement durable de leurs territoires et ressources. La démarche mise en place aujourd’hui n’a rien de nouveau, mais vient renforcer la volonté commune des Premières Nations à faire valoir leurs droits inhérents.
Des droits d’ailleurs confirmés par la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA).
« L’affirmation de nos droits et l’adoption de lois Premières Nations, notamment sur les territoires qui sont les nôtres, sera un levier puissant pour assurer le respect de nos principes et nos droits au territoire, mais aussi au maintien de nos langues, de nos cultures et pour l’amélioration de nos conditions socioéconomiques. », a conclu le Chef Picard.
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