Projet de loi n°40 sur organisation et la gouvernance scolaires
Paule Fortier, présidente de la Commission scolaire de la SMI, rejoint ses pairs sur l'inquiétude générale

Par Salle des nouvelles
Le gouvernement du Québec a déposé le 1er octobre son projet de loi n° 40 relativement à l’organisation et la gouvernance scolaires. À la suite d’une première analyse du document, les commissaires de la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles (CSSMI) sont déçus de l’orientation de la réforme Roberge.
Hélène Roberge, président de la Commission scolaire des Patriotes, avait déjà exprimé ses doutes forts, comme nombre de ses collègues. La présidente de la CSSMI, Paule Fortier, affirme les mêmes. Elle explique douter que ce changement de structure ait un impact positif sur la diplomation et la réussite des élèves et mentionne une triple perte.
Perte pour la démocratie
Le conseil des commissaires représente le seul pallier démocratique local dédié à l’éducation au
Québec. Avec la réforme Roberge, les citoyens perdront leur voix puisque les élus scolaires ne
pourront plus les représenter. La proximité qui existait entre le milieu de l’éducation et la population locale en sera assurément affectée.
Perte d’une connaissance approfondie des dossiers
La composition du conseil d’administration proposée par le ministre Roberge risque de créer un
roulement, comparativement à la stabilité du conseil des commissaires. Cette situation entrainera certainement une perte d’expertise et de connaissance approfondie des dossiers qui ne sera pas à l’avantage de la réussite et de la persévérance des élèves.
Perte de la représentativité et aucune preuve de réussite des élèves
Les commissaires sont les porte-paroles des citoyens dans chacune des 16 villes et municipalités du territoire de la CSSMI. Malheureusement, cela ne serait plus le cas avec la nouvelle structure annoncée. Il y aura donc une perte de la représentativité de l’ensemble du territoire de la CSSMI. Paule Fortier assure: " Je suis engagée avec cœur et conviction en éducation dans ma région des Basses-Laurentides depuis plus de 20 ans. Ma connaissance des enjeux locaux me permet de saisir rapidement les réels besoins du milieu et d’agir avec neutralité dans l’intérêt de l’ensemble des élèves. Depuis tant d’années, je peux témoigner que mes collègues commissaires qui sont aussi des citoyens et majoritairement des parents sont investis et engagés pour les bonnes raisons! "
Selon la présidente de la CSSMI, le ministre Roberge n’a jamais fait la démonstration que son projet de loi allait améliorer la réussite des élèves et a travaillé sans considération pour honorer une promesse électorale. " Tant d’énergie déployée pour mettre en place une nouvelle structure au détriment d’un investissement concret pour l’élève ne peut que nous décevoir! " a-t-elle conclu.
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