La députée de Mirabel exige une étude indépendante

Par Eric Mondou
Accusée par le maire de Mirabel d’être celle qui bloque la progression du dossier de la gare de Saint-Janvier, la députée de Mirabel, Denise Beaudoin, a rectifié le tir: elle veut une gare, mais avec le moins d’impacts négatifs sur la population.
« Il y a deux côtés de la médaille à toute cette histoire, a indiqué d’entrée de jeu la députée péquiste. Lors de ma première campagne électorale en 2003, la gare de Mirabel faisait partie de mon programme. J’ai toujours été en faveur d’une gare, mais en harmonie avec l’environnement et l’agriculture ».
Celle qui a été élue à trois reprises dans la circonscription de Mirabel est stupéfaite d’entendre Hubert Meilleur l’accuser de retarder le processus. Selon elle, le maire devrait lui-même se tenir responsable de la lenteur du dossier.
« Il savait très bien au départ que la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ) allait être contre l’emplacement sur la rue Victor. Mais ça ne lui faisait rien, c’est là qu’il la voulait (la gare). À cause de son acharnement, nous avons perdu des années et de l’argent des contribuables qui a servi à contester les décisions de la CPTAQ », a indiqué Mme Beaudoin.
Alternatives
Cette dernière exige que des études indépendantes soient réalisées pour déterminer le meilleur site possible. Et de prime abord, ni elle ni Hubert Meilleur ne devraient avoir le pouvoir décisionnel sur l’emplacement de la future gare.
« Je ne veux pas me prononcer sur des sites alternatifs puisque ce n’est pas à moi de le faire. Je laisse ça aux experts. Mais c’est clair que ce n’est pas dans l’intérêt d’Hubert Meilleur de faire ses études », a-t-elle indiqué, précisant qu’elle n’avait jamais indiqué que la gare devrait être construite sur le site aéroportuaire.
Et contrairement à ce que certains peuvent prétendre, de telles études seraient selon elle peu coûteuses et rapidement conclues, ce qui, par conséquent, ne reporterait pas le projet aux calendes grecques.
Mais par principe, la députée provinciale considère que la gare ne devrait pas empiéter sur le territoire agricole, surtout s’il existe des sites alternatifs en zone blanche.
Promoteurs
De plus, Mme Beaudoin estime que le maire de Mirabel se retrouve maintenant avec une pression provenant des promoteurs immobiliers à qui, toujours selon elle, il aurait promis le site de la rue Victor comme lieu de la future gare.
La prochaine étape de cette saga sera connue lorsque le ministre québécois de l’Agriculture, François Gendron, recevra l’avis qu’il a réclamé de la CPTAQ. En mars dernier, ce dernier s’était prévalu d’un article de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles en demandant à la CPTAQ de lui fournir un avis concernant les impacts prévisibles à l’implantation d’une gare sur la rue Victor.
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