Gilles Cloutier éclabousse Blainville

Par Agence QMI
Les jours se suivent et se ressemblent à la commission Charbonneau alors que Gilles Cloutier, qui témoigne pour une troisième journée, a lancé une nouvelle bombe ce matin.
L'ancien vice-président au développement des affaires pour les firmes de génie-conseil Roche et Dessau a affirmé sous serment que l'avocat Michel Déziel - désormais juge à la Cour supérieure du Québec - lui a demandé, en 1997, de blanchir 30 000 dollars par le biais de prête-noms pour financer la campagne du maire de Blainville, Pierre Gingras.
«Je suis allé le rencontrer dans son bureau et il m'a demandé si je pouvais changer 30 000 dollars en [dons de] 750 dollars. M. Déziel savait que j'avais beaucoup de contacts dans Blainville, que je connaissais tout le monde et que ça allait être facile pour moi de le faire. Lui, comme avocat, aller blanchir des 750 dollars, ça paraît mal pour son code d'éthique, donc il me l'a demandé à moi», a-t-il expliqué.
Toujours selon Gilles Cloutier, Déziel lui aurait précisé que l'argent provenait de la firme Dessau, alors omniprésente à Blainville. Le témoin a d'ailleurs précisé que le maire de Blainville était «toujours en voyage de pêche avec Rosaire Sauriol».
De 1997 et 2006, Gilles Cloutier et sa conjointe de l'époque ont donné un total de 3900 dollars aux partis politiques de Blainville. Cloutier espérait ainsi décrocher des contrats pour Roche, car c'est sa concurrente Dessau qui obtenait tout, a-t-il raconté. «Je payais tout le temps et je n'avais rien!»
En 2005, Gilles Cloutier a donc changé son fusil d'épaule et dit avoir investi 25 000 dollars pour la campagne du candidat adverse, François Cantin, en concluant une entente pour obtenir des contrats. Cantin a remporté l'élection et Roche a par la suite eu sa part du gâteau.
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