C’est à Sainte-Thérèse qu’elle a fait ses premières classes

Par Eric Mondou
C’est sur le territoire de Sainte-Thérèse que l’aspirante candidate à la mairie de Montréal, Louise Harel, a mené ses premières luttes sociales.
En entrevue avec L’Écho de la Rive-Nord, la chef du parti Vision Montréal a plongé dans son passé se remémorant ses premiers faits d’armes en tant que jeune citoyenne engagée.
Grandie sur la rue Waddell, au cœur de ce qui était appelé à l’époque Sainte-Thérèse-de-Blainville, Louise Harel estime que son passage au Séminaire de Sainte-Thérèse, où elle a complété son cours classique, l’a profondément marquée.
« C’était une époque où le séminaire était un milieu extrêmement vivant. Il faut se remettre dans le contexte du milieu des années 60, où la Révolution tranquille battait son plein», a-t-elle expliqué, précisant que le défunt café du séminaire, le Belzébuth, est son souvenir le plus mémorable de son enfance.
Rédactrice en chef du journal étudiant Le Thérèsien, impliquée au sein de la Jeunesse étudiante catholique et membre de l’exécutif du Syndicat étudiant du collège, la notion d’engagement social faisait à cette époque déjà partie de son quotidien.
Première manifestation
En remuant ses souvenirs, la petite fille de Sainte-Thérèse a de plus retracé la fois où elle a organisé ce qui selon elle fut la toute première manifestation de l’histoire de Sainte-Thérèse.
« C’était suite aux déclarations du président du Canadien National, Donald Gordon, qui avait justifié l’absence de Canadiens-Français au sein de son conseil d’administration par un manque de compétences », s’est-elle souvenue.
« Tout le séminaire s’était déplacé pour l’occasion. C’était plutôt joyeux comme ambiance, tout s’était bien déroulé », a-t-elle évoqué.
C’est au sein du Rassemblement pour l’indépendance nationale, ancien parti mené par Pierre Bourgault, que Louise Harel a fait ses premiers pas politiques au niveau régional. Lors de l’élection de 1966, l’ex-députée péquiste avait fait campagne auprès du candidat de la circonscription de Terrebonne.
Berceau
La chef de l’opposition officielle de la Ville de Montréal revient fréquemment dans sa ville natale depuis qu’elle l’a quittée, à l’âge de 21 ans. La famille de sa mère y habite d’ailleurs toujours.
Disant avoir vécu une enfance extraordinaire, il serait de toute façon inconcevable pour elle de renier son passé. « La ville de Sainte-Thérèse sera toujours mon alma mater », a-t-elle indiqué.
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