L’endettement des villes de la rive-nord devient préoccupant

Par Simon Dessureault
Les villes de Boisbriand, Blainville, Saint-Eustache, Sainte-Thérèse, Deux-Montagnes et Saint-Jérôme ont un endettement par habitant supérieur à la moyenne québécoise.
C’est ce qui ressort des indicateurs de gestion et fiscalité 2010 du ministère des Affaires municipales du Québec.
Ces chiffres révèlent que Boisbriand a un taux d’endettement par habitant de 4642 $, Saint-Jérôme 3621 $, Blainville 3413 $, Sainte-Thérèse 2919 $, Deux-Montagnes 2649 $ et Saint-Eustache 2456 $. La moyenne québécoise est de 2380 $.
Boisbriand et Saint-Jérôme présentent donc les ratios les plus élevés du groupe.
« Ce n’est pas nécessairement inquiétant. Cela dépend de l'utilisation qui a été faite du financement par endettement et, éventuellement, de la capacité de payer des contribuables », affirme Marcelin Joanis, professeur au département économique de l’Université de Sherbrooke.
Trois villes (Boisbriand, Saint-Jérôme, Blainville) présentent aussi un taux d’endettement par habitant qui est plus élevé qu’à Montréal (2971 $). Sainte-Thérèse suit non loin avec 2919$.
M. Joanis mentionne aussi que globalement, ces six municipalités de la couronne nord apparaissent relativement endettées par rapport aux autres municipalités du Québec.
@Intertitre:«Trop» d’industries
@Texte:René Lachance, le directeur général de la Ville de Boisbriand, dit qu’il y a deux éléments importants à considérer dans ces chiffres. L’agrandissement de l’usine d’épuration des eaux qui a coûté 30 M$ et la réfection de l’échangeur 15/640 qui a coûté environ 25 M$, changent assurément la donne.
« C’est vrai que l’on est plus haut que les autres. Notre dette descendrait à environ 74 M$ si on enlève ces deux projets », affirme d’abord M. Lachance.
La faible population de Boisbriand et son grand territoire contenant beaucoup d’industries changent aussi les données.
« Notre taux d’endettement diminuerait si on avait plus de citoyens plutôt que des industries. On a toutefois des bons citoyens corporatifs qui nous aident à payer cette dette. C’est pour nous une question prioritaire », ajoute M. Lachance.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.