La machine électorale du Bloc québécois est prête

Par Josiane Yelle
Bien qu'il soit difficile de prévoir ce qui adviendra du budget fédéral des conservateurs déposé le 22 mars prochain, la machine électorale du Bloc québécois (BQ) est prête à affronter toutes les éventualités.
C'est du moins ce que laisse entendre Mario Laframboise, député d'Argenteuil -Papineau-Mirabel et organisateur en chef du BQ pour les campagnes électorales.
« On ne court pas après les élections parce qu'on n'a pas d'argent à « garrocher » par les fenêtres, mais on a tout ce qu'il nous faut si c'est ce qui arrive, indique le député. L'impression des pancartes et des affiches pour les autobus ainsi que la diffusion des messages publicitaires coûte un million $ dès qu'on pèse sur le piton », ajoute celui-ci.
Des élections difficiles à prédire
Selon M. Laframboise, il est difficile de prédire si des élections seront déclenchées. « Tout ce qui intéresse les conservateurs, c'est d'avoir un gouvernement majoritaire. En ce moment, ils sont en sondage continuellement. S'ils voient qu'ils ont une opportunité, ils vont tout faire. Ils savent ce que le budget doit contenir pour que nous votions pour ou contre. »
Celui-ci indique que tout dépend de l'état de la population. « Je suis les sondages au jour le jour. C'est très volatile, ils n'ont pas un appui inconditionnel. C'est donc difficile à prévoir. »
Analysant la situation, M. Laframboise indique toutefois qu'il s'agit du moment opportun si les conservateurs souhaitent déclencher des élections afin d'obtenir un gouvernement majoritaire. « À l'automne prochain, il y a déjà des élections provinciales dans cinq provinces. La prochaine opportunité de déclencher des élections sera donc uniquement dans un an lors du prochain budget. Mais il se passe beaucoup de choses en un an. »
Les demandes du Bloc québécois
En ce qui concerne les demandes du Bloc québécois, il s'agit principalement du dossier de l'harmonisation des taxes.
« Les négociations continuent avec le gouvernement du Québec. J'espère que nous pourrons avoir un accord, mais ce n'est pas sûr », a toutefois indiqué le ministre des Finances, Jim Flaherty, le 2 février dernier.
Si le budget ne contient pas la somme de 2,2 milliards $ en guise de compensation financière, le Bloc québécois votera contre. Là-dessus, le député du comté d'Argenteuil -Papineau-Mirabel est clair. « C'est essentiel à notre appui. Nous analyserons la situation jusqu'à la dernière minute », a-t-il indiqué.
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