Visite de l'escouade Marteau : Vincent Arseneau se dit très surpris

Par Simon Dessureault
Après avoir reçu la visite de l'escouade Marteau à la fin décembre, Vincent Arseneau, conseiller indépendant à la Ville de Sainte-Thérèse depuis novembre dernier, est stupéfait que l'escouade s'intéresse à un élu municipal indépendant.
M. Arseneau a d'ailleurs écrit une lettre au premier ministre du Québec, Jean Charest, à ce sujet.
« Des enquêteurs ont communiqué avec moi à la fin décembre afin de s'enquérir de la situation à Sainte-Thérèse. Je leur ai demandé les motifs d'une telle rencontre. Ils ont répondu que j'étais devenu conseiller indépendant récemment, que je publiais mes observations en matière d'éthique dans les médias (La Presse, 2 décembre 2010) et que le cas de Sainte-Thérèse les intéressait. "Y a-t-il de la corruption à Sainte-Thérèse? " Telle fut la question posée par les enquêteurs de votre escouade Marteau afin que je valide leur proposition. J'ai été stupéfait et troublé à la fois par cette demande. Votre escouade Marteau s'intéresse à un petit élu municipal. Est-ce pour faire de moi un délateur ? », a écrit M. Arseneau en s'adressant au premier ministre.
M. Arseneau défend la Ville
M. Arseneau dit que tout au long de l'entretien, les carnets des enquêteurs sont restés fermés. « Ils ne semblent pas avoir trouvé en moi des histoires assez scandaleuses pour alimenter leur travail. J'ai suivi scrupuleusement toutes les réunions préparatoires, les comités pléniers et les assemblées publiques à Sainte-Thérèse depuis cinq ans, et rien ne me permet de conclure que les élus et les fonctionnaires se seraient adonnés à quelques manœuvres que ce soit visant à favoriser des firmes de génie-conseil », a-t-dit.
Une commission d'enquête
Dans sa lettre, M. Arseneau demande aussi au premier ministre la tenue d'une commission d'enquête sur le domaine de la construction et le financement des partis politiques.
« Dans la tourmente actuelle, tout élu municipal est maintenant soupçonné de corruption et de malversation, sans autre forme de procès, préjugés encouragés par l'absence d'une commission d'enquête qui permettrait d'identifier les systèmes illégaux qui se sont possiblement installés dans l'attribution des contrats publics, le financement des partis politiques et l'infiltration d'entreprises et de syndicats par la pègre. Au Québec, monsieur le premier ministre, ces dérives sont attribuables à plusieurs facteurs, mais l'absence de solutions à terme est en lien direct avec votre inaction. Les médias ont donc pris la relève et alimente très bien votre police politique, l'escouade Marteau », a aussi écrit M. Arseneau.
M. Arseneau dit aussi à M. Charest qu'il obtiendra la collaboration de centaines d'élus, fonctionnaires et entrepreneurs menacés, lésés et écartés des grands contrats publics s'il l'institut cette commission d'enquête.
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