L'opposition dresse un bilan négatif de l'administration Cordato

Par Josiane Yelle
Alors que la mairesse de Boisbriand dressait récemment un portrait somme toute positif de sa première année d'administration, les quatre conseillers de l'opposition parlent plutôt en des termes d'immobilisme, de favoritisme, de désinformation et de disputes.
Rencontrés le 11 novembre dernier, Lyne Levert, Gilles Sauriol, Mario Lavallée et Dave McKinley déplorent que Boisbriand tourne en rond et que les seuls projets réalisés aient été amorcés par l'administration précédente. Ils dénoncent également le manque de leadership de la mairesse, mentionnant qu'elle travaille seule plutôt qu'en équipe.
Au compte des projets qui soulèvent des questionnements, les conseillers du parti Solidarité Boisbriand déplorent d'entrée jeu « la manière expéditive et peu ouverte qu'a employé Mme Cordato dans le dossier AccelLAB ». « Elle a tout fait en catimini et n'a pas été transparente, lance Mario Lavallée. Elle a dépensé plusieurs milliers $ pour un projet qui ne générera pas de retombées substantielles pour la communauté boisbriannaise. »
Les quatre conseillers ont d'ailleurs compilé les dépenses engendrées par la campagne de promotion du projet. « On se retrouve avec une facture d'au moins 40 000 $. Et ce n'est pas fini. », indique le conseiller Gilles Sauriol.
Manque de transparence
C'est aussi le manque de transparence de l'administration municipale que dénonce le quatuor. « La mairesse ne nous donne pas accès à une information complète pourtant essentielle au rôle de conseiller municipal, ajoute M. Sauriol. Elle a même saisi des lettres personnalisées qui nous étaient adressées. On a ensuite compris pourquoi, lorsqu'un citoyen est venu questionner la mairesse. Ces lettres dévoilaient des aspects troublants de son administration ».
David McKinley a aussi parlé du changement de zonage que souhaite réaliser la mairesse, afin d'empêcher l'implantation d'écoles dans le secteur périphérique du Faubourg Boisbriand. « Malgré plusieurs citoyens qui ont signé un document exprimant leur opposition au changement, elle va quand même de l'avant. » Il dénonce également le fait qu'elle n'aurait pas proposé un autre terrain aux dirigeants de l'école Vision. « Elle ne fait pas la promotion de la Ville », ajoute M. Lavallée, mentionnant qu'il s'agit d'un important investissement.
Quant à elle, Lyne Levert se demande si les personnes habiles à voter sur la tenue d'un registre seront informées de la même façon que l'ont été celles de son district lors d'un autre projet. Elle dénonce aussi la position de Mme Cordato sur le plateau de l'émission Mongrain à LCN. « Elle a menti en affirmant, fièrement, qu'Infrabec n'a pas reçu de mandat de la Ville de Boisbriand depuis novembre 2009. Je tiens à rectifier les faits : sous l'administration Cordato, Infrabec a reçu un mandat parce qu'il était le plus bas soumissionnaire dans un mandat de travaux d'infrastructures. Pour la transparence, on repassera ».
Prenant en exemple différents projets de la dernière année, les quatre conseillers croient donc que Mme Cordato aurait de « la difficulté à séparer son rôle de chef de parti et de mairesse ». Ils ont également rappelé qu'une enquête était toujours en cours au ministère des Affaires municipales. « Elle a de belles qualités, mais elle est mal entourée », conclut Gilles Sauriol.
L'Écho de la Rive-Nord a donné la parole à Mme Cordato dans son édition du 4 novembre dernier, alors que les nouvelles administrations de la MRC dressaient un portrait de leur première année au pouvoir.
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