Les éducatrices en milieu familial sont en colère

Par Gabriel St-Jean / Agence QMI
Des centaines d'éducatrices en milieu familial de Laval, des Laurentides et de Lanaudière ont profité de la journée de grève du 10 novembre pour manifester devant les bureaux du ministère de la Famille sur l'île Jésus. Elles n'ont pas été «Il y en a une qui dort au gaz et on va la réveiller, s'est écriée Anne Messier, présidente de l'Alliance des intervenantes en milieu familial pour Laval, les Laurentides et Lanaudière. On va lui apprendre à calculer des salaires décents!»
Les intervenantes et intervenants des centres de la petite enfance (CPE) en milieu familial sont actuellement en négociation avec le gouvernement afin d'obtenir leur première convention collective. Les demi-journées de débrayage n'ayant pas porté fruit, le 13 000 éducatrices ont choisi de mettre sur pied une journée de grève pan-québécoise. Mercredi, environ 92 000 enfants étaient privés de leur service de garde.
«On veut des congés payés, des journées de maladie, des salaires et des horaires décents, a énuméré Mme Messier. Si on annonçait notre emploi dans le journal dans les conditions actuelles, personne n'appliquerait sur le poste.» Selon la présidente, les éducatrices travaillent en moyenne plus de 60 heures par semaine.
Manifestation pacifique
Malgré la colère palpable des participantes, la manifestation lavalloise s'est déroulée dans le calme. La plupart vêtues de gilets aux couleurs de leur alliance, les éducatrices ont brandi des pancartes où l'on pouvait lire «Nous sommes responsables, nous méritons mieux!»
Selon le service de police de la Ville de Laval, entre 850 et 1 000 personnes ont participé à l'évènement. Des assemblées avaient lieu dans plusieurs régions du Québec mercredi.
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