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Rebecca Jalbert-Gonzalez

Une jeune chanteuse québécoise chante les hymnes nationaux au Fenway Park

durée 18h00
27 septembre 2024
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Gabrielle Denoncourt
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Par Gabrielle Denoncourt, Journaliste

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Rebecca Jalbert-Gonzalez, 24 ans, a eu l'immense honneur d'interpréter l'hymne national de son pays en plus de celui de son pays d'accueil, lors d'une partie de baseball au Fenway Park à Boston où s'affrontait les Blue Jays de Toronto et les Red Sox de Boston le 29 août dernier. 

C'est devant 37 000 spectateurs que la jeune femme, ancienne étudiante au Collège Lionel-Groulx à Sainte-Thérèse, a offert une splendide performance. C'est grâce à l'institut où elle étudie à Boston, qu'elle a foulé le terrain. En effet, la chanteuse est en dernière année à l'université de musique contemporaine la plus réputée au monde, Berklee College of Music. 

Mais avant de raconter comment s'est déroulé ce tout dernier évènement, il faut revenir des années en arrière pour bien comprendre ce qui lui a permis de vivre ce moment.  

La musique est sa vie

Rebecca baigne dans la musique depuis sa naissance étant la fille d'un batteur et d'une pianiste classique. Dès ses trois ans, ses parents l'ont inscrite à des cours de musique, pour deux ans plus tard se consacrer totalement à l'apprentissage du violon au conservatoire de musique de Montréal, et ce jusqu'à ses 16 ans. 

Bien que tout son entourage était persuadé que cet instrument était sa vraie passion, elle nous déclare : «  J’avais vraiment une passion un peu secrète pour le chant. En fait, je chantais beaucoup, mais chez moi avant d’aller me coucher, dans ma douche, mais jamais devant des gens. »

Selon tous, elle n’était pas destinée à utiliser sa voix comme principal instrument, mais bien le violon. Peu après avoir célébré ses 16 ans , l'auteure-compositrice-interprète a eu un accident en jouant au volley-ball à l'école. Une commotion cérébrale, un poignet brisé et des dommages neurologiques l'ont obligé pendant plusieurs mois à cesser de faire glisser son archet sur les cordes de son violon. « Je me suis rendue compte pendant cette période que je ne m’ennuyais pas du violon, mais je m’ennuyais de la musique. À cette période, je me suis mise à beaucoup chanter, éventuellement je me suis mise à vendre beaucoup d’oranges pour essayer de payer une première séance en studio. J’ai enregistré cinq chansons sur la maladie mentale comme projet à l’école secondaire. J’ai fini par les poster sur Youtube et ça l’a vraiment pogné, au total les cinq chansons ont obtenu plus de un million de vues. Ça m’a vraiment motivé comme projet de faire ça par moi-même dans ma chambre, de mener ça à bout de terme, après ça enregistrer en studio et poster. Ça m'a donné un peu l’élan pour faire découvrir ma passion pour le chant. À partir de ce moment, j’ai décidé que j’allais étudier le chant. Alors, je me suis inscrite à Lionel-Groulx. J’ai fait les auditions et j’ai été prise. C’est vraiment à ce moment que ma carrière a un peu commencé » , explique-t'elle à notre journaliste au bout du fil. 

Une révélation difficile 

Rebecca avoue que ce virement de cap a été plutôt difficile au début pour son entourage et particulièrement pour ses parents qui avaient mis beaucoup de temps, d'énergie et d'argent pour sa carrière de violoniste classique. « C’était comme ma destinée toute tracée depuis que j’étais jeune. On m’avait un peu mis dans ce moule. » ,  pour bien illustrer ses propos.  

De plus, ses parents évoluant depuis toujours dans le monde de la musique avaient plutôt peur pour leur fille :  « Mes parents connaissent un peu plus les conditions d’un musicien. C’est sûr qu’au niveau de la musique pop c’est chanter dans des bars, ils trouvaient ça un peu moins prestigieux. Ça leur faisait un peu peur aussi. Ils ne m’avaient jamais vraiment vu chanter solo, faire des projets solo, c’était tout nouveau pour moi. »

De plus, ses amis et ses professeurs ont également mentionné leurs doutes sur le choix de parcours de la jeune femme qui ne s'est pas laissée abattre: « C’est très difficile de croire en soi-même quand la réaction des gens est comme celle-là. » Cela ne l'a pas empêché de réussir les auditions pour entre au Cégep Lionel-Groulx malgré son manque d'expérience.

Un rêve fou atteint

Après sa graduation du niveau collégiale, Rebecca a décidé de viser encore plus haut et voir même viser vers un projet presque inatteignable selon ses dires : soit étudier à Berklee College of Music.  

Elle nous indique que seulement réussir d'entrer était très difficile, mais que les frais de scolarité sont de l'ordre de plus 50 000 $ américains par année. Sa seule chance d'y entrer était donc d'obtenir l'une des quinze bourses offertes sur les milliers de candidatures. Le critère était le talent à l'audition et il faut croire que les juges ont vu une exceptionnelle chanteuse en Rebecca qui a vu son rêve se réaliser avec l'obtention de cette aide financière.  

Direction le Fenway Park

Cette bourse ne paye pas que ses études, mais la met également sur le « radar » de son université lui offrant de nombreuses opportunités ou évènements. D'ailleurs, c'est ainsi qu'elle a eu la chance d'auditionner pour interpréter les hymnes nationaux au Fenway Park. Berklee désirait proposer au stade une liste de vingt chanteurs.  

« Ça vraiment été rapide, ils m’ont demandé la journée même, quatre heures avant la limite pour envoyer une vidéo si ça m’intéressait d’auditionner. J’avais dit okay, mais j’avais jamais appris l’hymne national canadien en anglais, je le connaissais juste en français, et je n’avais jamais chanté l’hymne national américain. » 

Heureusement, même si elle était au travail, une amie s'est proposée à prendre son quart de travail pour la laisser aller enregistrer. « J’ai appris ça le plus rapidement possible, je me suis dit que ça ne serait jamais assez d’une bonne qualité pour que ça fonctionne. En plus, il va y avoir un total de vingt chanteurs dans les meilleurs de l’école. Je ne pensais pas que ce serait moi qui serait choisie.» , ajoute-t'elle. 

Une soirée mémorable 

La chanteuse nous raconte que la soirée a été « très intéressante », mais qu'elle a été «  terrorisée » par le test de son. En effet, habituée de chanter sur scène, les condition dans un stade sont loins de ressembler à celle d'une salle. « Sauf que dans les stades comme ça il n’y a pas de moniteur et en plus il y a un espèce d’écho pendant que tu chantes, t’entend pas quand tu chantes, mais t’entend seulement ce que tu as chanté cinq secondes avant pendant que tu chantes. C’est très déconcentrant. »,  nous dit-t'elle. 

Finalement, elle a eu le temps de se calmer avant sa grande prestation en parlant avec des athlètes olympiques américains présents et la photographe de son école. Ses amis et les membres de sa famille étaient présents et dès qu'elle a eu terminé de chanter elle a pu profiter de hot-dogs avec son entourage et festoyer par la suite. 

Une carrière qui ne fait que débuter

Leader du groupe a cappella Pitch Slapped qui a déjà travaillé avec le chanteur Charlie Puth et le groupe Pentatonix, Rebecca nous informe qu'ils vont sortir un premier album bientôt.  De plus, elle travaille sur son propre EP qui est prévu pour la prochaine année. Aidée d'un producteur de Los Angeles, elle a l'intention d'y aménager après avoir terminé sa dernière année d'étude à Boston. Mais son plus grand désir actuel est d'être choisie pour le concert de la cérémonie officielle de graduation de son université où elle aurait la chance de chanter en compagnie d'une célébrité . 

De plus, la chanteuse québécoise est sur un grand projet. Elle a espoir de présenter ses propres compositions à Ariana Grande dans les prochains mois et travaille très fort pour y parvenir.  

Il est certain que ce n'est pas la dernière fois que l'on entend parler de Rebecca avec la détermination qu'elle a, mais jusqu'à ce qu'elle devienne à son tour connue, vous pouvez la suivre sur son Instagram : rebeccasoul_

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