Le folklore québécois gagne à être connu

Par Fanny Arnaud
Le folklore québécois a plus de succès à l’étranger que dans la Belle province.
C’est le constat de Céline Richer, présidente du groupe folklorique de Sainte-Thérèse «Virons-là».
Le groupe représentera le Québec lors du festival «Folklores du monde» de Saint-Malo, en France, du 6 au 13 juillet prochain, une fierté pour Mme Richer qui regrette toutefois de ne pas connaître plus de succès dans son propre pays.
«Virons-là» est un groupe de 15 danseurs qui reprennent des chorégraphies traditionnelles québécoises. Leurs représentations se font sur demande, sauf le soir de la Saint-Jean où leur spectacle est offert à tous, à Sainte-Thérèse.
Le patrimoine immatériel du Québec
Le folklore fait partie du patrimoine immatériel du Québec, c’est sa mémoire, et, pour Mme Richier, il est important de le transmettre. Elle explique qu’au début du siècle, entre Noël et le carême, les gens avaient moins d’ouvrage à cause du froid et se réunissaient le soir pour jouer aux cartes, danser et faire de la musique.
Pour Mme Richer, il ne s’agit pas de faire un cours, mais de raconter «la petite histoire du pays».
«J’aime expliquer comment les gens vivaient à cette époque», a-t-elle dit.
En effet, lors de leurs représentations, le groupe de «Virons-là» ne fait pas que danser et chanter. Ils apportent également des objets d’époque comme «la baquaise», une bâche qui servait à transporter le bois ou «la planche à laver». On trouve aussi un «câlleur» qui est en charge d’introduire les gens dans la danse en leur montrant les pas.
Les origines variées du folklore québécois
Le folklore québécois trouve ses origines dans plusieurs danses.
Pierre Chartrand est danseur et professeur, historien et ethnologue en danse, chorégraphe, gigueur et calleur.
Il dit que les contredanses du Québec viennent des Îles britanniques alors que le cotillon vient de France et se retrouve surtout dans Charlevoix, le Saguenay et en Gaspésie.
Le set carré est arrivé à la fin du siècle dernier suite à l’exode vers la Nouvelle-Angleterre au cours de laquelle beaucoup de gens ont fait l’aller-retour avec le Québec.
Il raconte que le quadrille est arrivé au Québec avec la fin des guerres napoléoniennes en 1815 et «n’est en fait qu’un pot-pourri de contredanses françaises».
M. Chartrand explique que le folklore québécois se transmet aujourd’hui par les spectacles et les veillées de danse.
Et, il ajoute que ces veillées sont de plus en plus populaires, dans la région de Montréal.
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