Un service essentiel pour assurer la relève et la sécurité alimentaire
Un premier bilan convaincant pour L’ARTERRE dans le Grand Montréal
Par Catherine Deveault
L’équipe du projet L’ARTERRE, mise en place par la CMM afin de faciliter le jumelage entre des aspirants-agriculteurs et des propriétaires fonciers ou agricoles en mars 2019, a récemment présenté son tout premier bilan, qui témoigne de l’intérêt et du besoin réel pour ce type de service dans le Grand Montréal.
En moins de deux ans, près de 250 demandes d’information ou d’inscription ont été reçues. Après une analyse approfondie des plans présentés, 93 candidats, 42 aspirants-agriculteurs et 51 producteurs ou propriétaires fonciers localisés un peu partout sur le territoire, ont été sélectionnés et bénéficient depuis de l’accompagnement des agents de maillage dans le but de concrétiser leur projet, que ce soit le transfert d’une entreprise existante ou la création d’une nouvelle entreprise agricole.
Jusqu’ici, 33 rencontres de jumelage potentiel ont été organisées entre des candidats, dont 7 se sont soldées par la signature d’une entente. Ces projets sont axés sur diverses productions :
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champignons (Laval)
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légumes (MRC de La Vallée-du-Richelieu)
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piments forts (MRC de Vaudreuil-Soulanges)
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pommes (MRC de Roussillon)
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cidre (agglomération de Montréal)
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sirop d’érable (MRC de Thérèse-de-Blainville)
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légumes et céréales biologiques (MRC de Rouville)
Ces résultats représentent un excellent début pour l’équipe de L’ARTERRE de la CMM, surtout considérant les multiples embuches occasionnées par la pandémie ces derniers mois et le fait que ce type de démarche peut prendre plusieurs années avant d’aboutir (il faut compter en moyenne 4,5 ans pour trouver la relève d’une ferme selon une étude du Centre d’innovation sociale en agriculture).
Un service essentiel pour assurer la relève et la sécurité alimentaire
Axés sur l’accompagnement et le jumelage, les services de L’ARTERRE s’adressent à des candidats, issus ou non du milieu agricole, qui aspirent à se lancer en agriculture, de même qu’à des propriétaires fonciers souhaitant valoriser leurs terres ou des propriétaires agricoles n’ayant personne pour prendre la relève. Ils sont d’ailleurs nombreux à faire partie de cette dernière catégorie : 25 % des agriculteurs qui prévoient de vendre au cours des prochaines années n’ont pas de relève identifiée.
À l’heure où la sécurité alimentaire et l’accès à des produits locaux, frais et variés, sont au cœur des préoccupations de la population, la survie de ces entreprises constitue un enjeu majeur auquel L’ARTERRE permet de répondre. Le service est d’autant plus pertinent que l’on constate un regain d’intérêt envers l’agriculture, notamment celle à petite échelle, qui s’est accentué avec la pandémie. Bon nombre de jeunes gens ont envie de se lancer dans l’aventure, mais n’ont pas toujours une idée claire ou réaliste de ce qu’ils veulent ou peuvent faire, ni de mentor pour les guider.
En favorisant l’accès au monde agricole, L’ARTERRE permet non seulement à des aspirants-agriculteurs de concrétiser leur rêve, mais il contribue également à protéger les terres cultivées, à optimiser l’occupation de la zone agricole par des activités agricoles et à pérenniser les entreprises agricoles du Grand Montréal. En somme, il contribue à atteindre plusieurs objectifs clés de la CMM inscrits au Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) et au Plan d’action métropolitain de mise en valeur du territoire et des activités agricoles (PAMAA).
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