De l'usine GM au Faubourg Boisbriand: la Ville s'en tire bien
Par Josiane Yelle
Le pourcentage de revenus fonciers provenant du Faubourg Boisbriand est en voie d'atteindre la part qu'amenait le géant automobile GM à la municipalité durant ses belles années. Dix ans après l'annonce de la fermeture de l'usine, la mairesse Marlene Cordato dresse un bilan somme toute positif de la relance du secteur.
« Il faut dire qu'ils ne sont pas partis en sauvages et qu'on n'avait pas mis tous nos œufs dans le même panier, lance celle qui était alors conseillère municipale. On travaillait de concert avec la Société de développement économique Thérèse-De Blainville et les gens là-bas prévoyaient l'avenir. Des parcs industriels avaient donc été développés ».
Mme Cordato indique que la Ville a tout de même dû réduire son budget durant les années qui ont suivi. « Même si ce n'était pas la seule industrie du territoire, ça faisait mal. »
Bien que l'usine avait déjà connu une importante décroissance, les revenus de taxes annuels de GM, en 2002, frôlaient les 3 millions $, environ 3 % du revenu foncier de la Ville.
Deux situations bien distinctes
La mairesse de Boisbriand indique que ce qu'on voit aujourd'hui au Faubourg Boisbriand correspond à ce qui avait été proposé par Cherokee Canada lorsque le site a été racheté.
Actuellement, on retrouve 70 commerces et plus de 450 condominiums construits ou en voie de l'être. En 2011, les secteurs résidentiel, commercial et industriel ont généré plus de 5,5 millions $ à la municipalité. « Ça correspond à environ 11 % de nos revenus fonciers. À terme, on vise 17-18 %. C'est ce que GM représentait dans ses belles années, dans la décennie 80 », dit Mme Cordato.
Celle-ci demeure toutefois réaliste. « La croissance n'est pas aussi rapide que prévu. On n'atteindra peut-être pas notre objectif en 2018 comme nous l'espérions. La crise économique n'a pas aidé. »
Elle se dit également prudente avec les comparaisons, car l'implication de la municipalité n'est pas la même dans les deux cas. « Au Faubourg, la Ville a dû réaliser des investissements et ça demande des services. Même si on atteint un pourcentage de revenu foncier identique, les profits nets ne s'équivalent pas », explique la mairesse.
Malgré tout, 1642 emplois ont été créés dans le secteur commercial du Faubourg. À sa fermeture, l'usine GM de Boisbriand employait quant à elle 1200 ouvriers.
Avec du recul, Mme Cordato avoue que « c'est extrêmement intéressant d'avoir tourné la page et d'avoir fait quelque chose d'aussi beau, et ce, même si la visibilité du Faubourg est moins importante que l'était celle de l'ancienne GM.
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