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Lits de bronzage potentiellement cancérigènes : aucune preuve n'est faite

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24 février 2010
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Par Simon Dessureault

Une journaliste médicale de la célèbre agence de presse américaine The Associated Press, Maria Cheng, a titré l'été dernier un de ses articles « Étude : Les lits de bronzage causent définitivement le cancer ». L'Écho de la Rive-Nord a rencontré un professionnel du bronzage à Blainville qui donne son point de vue sur la question.

« Une semaine de bronzage à Punta Cana équivaut à environ 150 séances dans notre salon, affirme Laurent Mattel, un professionnel du bronzage de Détente au Soleil Bronzage qui compte trois salons à Blainville et un à St-Janvier. Les gens qui vont à ces destinations abîment leur peau. Ne venez pas me dire que quelqu'un qui va à une vingtaine de séances de bronzage en cabine par année endommagera sa peau. Pour le cancer, je ne suis pas un professionnel de la santé, je n'ai pas le droit de dire si ça donne le cancer ou pas, mais je voudrais qu'on me montre des études qui prouvent cette affirmation et non celles qui le sous-entendent. »

L'article de Mme Cheng appuie son argumentaire avec un texte de la revue médicale The Lancet qui publiait en juillet dernier que les experts en cancérologie de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont décidé de classer les cabines de bronzage et l'exposition aux rayons ultraviolets (UV) dans la catégorie des cancérigènes les plus dangereux.

Aussi dangereux que l'arsenic et l'ypérite ?

À la suite de cette publication de Mme Cheng, plusieurs médias ont repris cette nouvelle en y ajoutant la comparaison que les lits de bronzage sont aussi dangereux que l'arsenic et l'ypérite, car l'Agence Internationale de Recherche sur le Cancer (IARC) aurait écrit un article qui affirmait cela, selon ces différents médias.

Affirmant que l'IARC n'a jamais dit cela et qu'il s'agit d'un dérapage médiatique, M. Mattel a transmis un document à L'Écho de la Rive-Nord qui présente les points de vue de Patricia E. Reykdal et Donald L.Smith sur cette question. Ces derniers dirigent l'Institut de Recherche sur la radiation non-ionisée à Tucson en Arizona. Ils ont aussi rédigés une pléiade d'articles voués à promouvoir l'exposition sensée, modérée et contrôlée à la radiation ultraviolette.

« L'IARC n'a aucunement dit que les appareils de bronzage sont aussi nocifs que l'arsenic et l'ypérite; tout ce qu'elle a fait était de rajuster leur classification conformément à la décision du Programme Américian de Toxicologie Nationale (NTP) émise en 2000, laquelle déclarait cancérigènes toutes expositions à la radiation ultraviolette, soit par lits de bronzage, UVR à large spectre et lumière solaire », affirment-ils.

Prévention/éducation

Pour M. Mattel, l'éducation et la prévention sont les meilleurs moyens d'assurer une bonne santé de la peau aux gens qui fréquentent les salons de bronzage. « Je travaille pour que les clients soient éduqués en bronzage, explique-t-il. C'est un long travail, car il y a des consommateurs qui ne veulent pas apprendre. Les clients avisés et avertis doivent comprendre que la modération est le secret dans le bronzage en cabine. »

M. Mattel a aussi montré des articles de spécialistes qui ont les titres suivants : Plus de vitamine D, moins de cancer du colon ? La vitamine D pour lutter contre la maladie de Crohn ? M. Mattel déplore que ces articles ne soient jamais en première page, mais en plein milieu des journaux par exemple.

Le point de vue de l'Association canadienne de dermatologie (ACD)

L'Association canadienne de dermatologie (ACD) souligne de son côté que le bronzage artificiel avant l'âge de 30 ans est associé à une hausse marquée du risque de mélanome, le cancer de la peau le plus mortel. L'ACD estime qu'un Canadien meurt du cancer de la peau toutes les sept heures environ. Elle affirme aussi que le Centre international de recherche sur le cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment classé les lits de bronzage aux UV dans la catégorie la plus élevée de risques cancérogènes pour l'humain.

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