Projet de gare à Mirabel: la députée rectifie le tir
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Par Josiane Yelle
L'implantation d'une gare à Mirabel soulève encore une fois beaucoup de poussière à la suite de ce second refus de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ). L'organisme prétend que le site choisi n'en est pas un de « moindre impact » et refuse, pour cette raison, de dézoner le territoire proposé par la MRC et la ville de Mirabel.
À la suite d'allégations faisant état du désir de la députée de Mirabel, Denise Beaudoin, d'implanter la future gare sur le site de l'aéroport de Mirabel, celle-ci a tenu à rectifier les ouï-dire. « C'est aberrant de prétendre que le fait de mentionner le site de l'aéroport veut nécessairement dire que je ne veux pas de gare sur le territoire de Mirabel. Je veux seulement qu'une étude indépendante soit faite afin d'évaluer les pours et les contres des diverses possibilités offertes », déclare-t-elle, rappelant que le projet de la gare faisait partie de son programme électoral.
La députée affirme ne pas avoir pris position pour quelque territoire que ce soit. Quant au dernier site proposé à la CPTAQ (le nord de la rue Victor), celle-ci prétend seulement vouloir éviter les mauvaises surprises. « Ce ne sera pas mieux si, dans quelques années, nous nous retrouvons à devoir exproprier des gens pour agrandir le stationnement. »
Elle a donc souligné son intérêt pour le territoire de l'aéroport de Mirabel puisque certaines installations sont déjà en place. « Je veux seulement que le site soit sur la liste des propositions étudiés par une commission indépendante. On pourrait certainement offrir un service de navette, a-t-elle lancé. Je veux une gare, mais je veux une gare au bon endroit », a-t-elle souligné.
Le maire dans l'incompréhension
Quelques jours après l'obtention de la décision, le maire Hubert Meilleur qualifie toujours l'annonce de la CPTAQ de complètement incompréhensible. « Se faire dire non à deux reprises par le bras droit du gouvernement est tout autant illogique que l'idée de la députée d'implanter la gare sur le terrain de l'aéroport », déclare-t-il. Il dénonce, entre autres, le fait que la CPTAC et nos leaders politiques aient des orientations qui sont à l'encontre l'une de l'autre alors que la CPTAC est une commission gouvernementale.
Quant à l'idée de la députée de Mirabel, le maire croit qu'il faut être réaliste. « On ne peut pas dépenser plusieurs millions pour desservir 15 personnes alors que le projet du site au nord de la rue Victor est estimé à 2 millions de dollars et pourrait contribuer à enlever jusqu'à 400 voitures des routes. »
De son côté, la CPTAC demeure discrète. Lévis Yockell, directeur des services professionnels, n'a pas voulu commenté. « Nos décisions sont complètes et parlent d'elles-mêmes. Seuls les tribunaux supérieurs pourront en appeler. »
À cet égard, le maire de Mirabel est catégorique. « Nous irons en révision devant les tribunaux supérieurs, car si nous n'implantons pas la gare au nord de la rue Victor, nous n'en implanterons tout simplement pas. »
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