Concernant le développement éolien
Québec conclut une entente-cadre qualifiée d'historique avec les Innus de Pessamit
Par La Presse Canadienne
Le gouvernement du Québec a signé une entente-cadre, jeudi, avec le Conseil des Innus de Pessamit concernant notamment le développement éolien.
Cette entente qualifiée d'historique s'accompagne d'une enveloppe de 45 millions $ devant servir à «favoriser le développement économique et social» de la communauté innue située près de Baie-Comeau.
Le premier ministre François Legault était accompagné pour l'occasion de la cheffe de Pessamit, Marielle Vachon, du ministre Ian Lafrenière et du président-directeur général d'Hydro-Québec, Michael Sabia.
Ensemble, ils ont dit vouloir bâtir un partenariat qui bénéficiera à la fois à la communauté innue et à la nation québécoise.
Les parties sont à couteaux tirés depuis qu'Hydro-Québec a construit plusieurs centrales hydroélectriques et barrages à Pessamit. La communauté a d'ailleurs intenté des poursuites contre la société d'État et le gouvernement.
L'entente-cadre prévoit que ces poursuites seront mises «en suspens» pendant deux ans, période durant laquelle le gouvernement n'abordera pas la question du rehaussement du niveau du réservoir Manicouagan.
«C'est une entente historique», s'est félicitée, jeudi, la cheffe Vachon. L'entente établit les paramètres qui guideront les négociations en vue de la conclusion d'une entente finale.
S'il reconnaît qu'il reste de la «méfiance» au sein de la communauté de Pessamit, M. Legault a dit espérer que la somme de 45 millions $ sera vue entre-temps comme un «geste de bonne foi».
«C'est un geste qu'on pose et ce sera au Conseil de bande de décider ce qu'il fera de ce montant-là. Il nous est rapporté qu'il y a vraiment une urgence d'agir pour améliorer les conditions de vie», a-t-il déclaré.
Il a souligné le travail des femmes de Pessamit. «Je tiens à le dire, le fait que la majorité des personnes au Conseil de bande soit des femmes, je pense qu'il y a quelque chose à voir avec le fait qu'on voit cette réconciliation.»
De son côté, M. Sabia a déclaré que l'entente-cadre signée jeudi marquait «le début d'une nouvelle ère».
«C'est un pas vers le type de partenariat que nous voulons bâtir avec toutes les communautés autochtones à travers le Québec, des partenariats basés sur la reconnaissance, le respect et le dialogue», a-t-il affirmé.
«Notre accord nous donne l'occasion de commencer des discussions sur des éoliennes (...) avec la communauté Pessamit, et ces discussions vont nous permettre de définir ensemble les meilleurs projets», a-t-il ajouté.
Caroline Plante, La Presse Canadienne
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.