Résidences à assistance continue: des éducatrices agressées, des milieux à sécuriser
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Par La Presse Canadienne, 2024
MONTRÉAL — Les travailleuses des Résidences à assistance continue, où sont hébergées des personnes ayant des troubles graves du comportement, demandent des milieux de travail plus sécuritaires et que l'on cesse de banaliser les comportements violents auxquels elles sont régulièrement confrontées.
Des éducatrices insultées, agressées, qui se font cracher dessus, qui se font menacer de mort; ce n'est pas un phénomène rare dans une Résidence à assistance continue, a rapporté en entrevue Isabelle Mantha, représentante nationale de l'APTS en Montérégie-Centre.
L'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) représente ces travailleuses un peu partout au Québec. L'organisation syndicale tenait des manifestations, mercredi, pour dénoncer les risques en matière de santé et sécurité au travail pour ses membres.
Les Résidences à assistance continue ne sont ni des centres de réadaptation ni des ressources intermédiaires. Elles offrent des services spécialisés aux personnes qui ont un trouble grave du comportement ou une déficience intellectuelle, et qui peuvent facilement se désorganiser et devenir violentes envers les autres usagers ou le personnel.
Les lieux doivent donc être clôturés, les chambres sécurisées, le mobilier doit être fixé au sol, les téléviseurs protégés par un panneau de Plexiglas. Or, ce n'est pas toujours le cas, déplorait Mme Mantha.
L'APTS revendique donc des lieux physiques plus sécurisés pour ses membres, mais aussi que l'on cesse de banaliser les agressions physiques et verbales dont elles sont victimes. Les employeurs doivent trouver moyen de rendre le milieu plus sécuritaire, a-t-elle plaidé en entrevue.
Lia Lévesque, La Presse Canadienne