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Campement en Colombie-Britannique: l'Université de Vancouver dépose une poursuite

durée 21h55
15 juillet 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

VANCOUVER — L’Université de l’île de Vancouver affirme avoir «malheureusement» intenté une action en justice contre des manifestants propalestiniens, qui, selon elle, ont ignoré un avis d’intrusion et une date limite pour quitter leur campement sur le campus de Nanaimo, en Colombie-Britannique.

L’université indique dans un communiqué qu’elle a retenu les services d’un avocat externe et déposé un avis de poursuite civile auprès du tribunal de la Cour suprême de la Colombie-Britannique, demandant une injonction contre le camp et des dommages et intérêts aux manifestants.

Cette décision survient après que l’université a publié jeudi dernier un avis d’intrusion, affirmant qu’une action en justice serait lancée si le camp en place depuis le 1er mai n’était pas démantelé lundi à 8 heures du matin.

L’université affirme que la «présence continue» du campement les a déçus et les a forcés à prendre des mesures pour assurer la sécurité et le bien-être de la communauté du campus.

Les manifestants affirment dans un message publié sur Instagram qu’ils restent «fermes» et qu’en fixant la date limite, l’université a choisi de mettre les étudiants en danger, «de les vilipender et de les punir pour avoir utilisé leur droit de manifester».

Ils affirment que l’université est «censée encourager la pensée critique», mais qu’elle menace plutôt les étudiants.

Les manifestants ont exhorté leurs partisans à appeler divers numéros de l’université, y compris ceux du bureau du président, pour se plaindre du «manque d’attention et de respect» dont ils estiment qu’une injonction ou une action de la police témoignerait.

L’avis d’intrusion a été émis la semaine dernière après qu’un tribunal de l’Ontario a accordé une injonction contre un camp similaire à l’Université de Toronto, ce qui a entraîné le départ des manifestants, ce que l’Université de l’île de Vancouver a noté.

L’université a relaté lundi que les manifestants avaient intensifié leurs actions et s’étaient livrés à des actes de vandalisme, avaient perturbé un examen et occupé divers bâtiments.

«Cette décision (d’intenter une action en justice) n’a pas été prise à la légère, mais elle est devenue nécessaire pour garantir que l’université puisse fonctionner efficacement et que notre campus reste un lieu sûr et accueillant pour tous», a écrit l'établissement sur son site Internet.

«Nous comprenons que cette situation a été difficile et profondément émouvante pour beaucoup. Nous restons déterminés à soutenir nos étudiants et nos employés pendant cette période difficile et continuons d’encourager un dialogue constructif et respectueux sur toutes les questions touchant notre communauté», peut-on également lire.

L’université a demandé aux gens de ne pas appeler les numéros de sécurité qui, selon elle, étaient réservés aux urgences.

Le camp fait partie d’un certain nombre de sites de protestation similaires dans les universités du Canada et des États-Unis.

Un camp à l’Université de la Colombie-Britannique à Vancouver a été démantelé volontairement par les manifestants le 7 juillet.

Les manifestants contre la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza exigent, entre autres, que les universités rompent leurs liens financiers et académiques avec les entreprises et institutions israéliennes.

Nono Shen, La Presse Canadienne