Philippe Couillard élu à la tête d'un gouvernement majoritaire
MONTRÉAL – Le chef du Parti libéral du Québec (PLQ), Philippe Couillard, a été élu lundi à la tête d'un gouvernement majoritaire. À 56 ans, il devient le 31e premier ministre de l'histoire du Québec.
Le chef libéral a réussi son pari en se faisant élire dans sa circonscription de Roberval. Il a délogé le péquiste Denis Trottier, qui était en poste depuis 2007.
Le candidat vedette du Parti libéral dans La Pinière, Gaétan Barrette, a été élu. L'ex-président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec a défait la députée indépendante sortante, Fatima Houda-Pépin.
À 21 h 30, les libéraux étaient en avance dans 71 circonscriptions. Le chiffre magique pour obtenir une majorité est de 63 députés sur 125.
Selon les premiers dépouillages, les troupes de Philippe Couillard ont récolté 41 % des voix, contre 26 % pour le Parti québécois (PQ) et 22 % pour la Coalition avenir Québec (CAQ). Québec solidaire (QS) arrive quatrième avec 7 % des suffrages.
Classé deuxième dans les intentions de vote au déclenchement des élections, le chef libéral a réussi à renverser la vapeur et à ramener sa formation politique au pouvoir, dix-huit mois à peine après s'être fait montrer la porte de sortie par les Québécois.
Les lendemains de veille s'annoncent difficiles pour le Parti québécois (PQ). Après avoir déclenché les élections dans la ferme intention d'obtenir un mandat majoritaire, fort des sondages qui lui étaient favorables, la formation n'a cessé de voir fondre ses appuis tout au long de la campagne.
Au moment d'écrire ces lignes, le Parti québécois menait dans 35 circonscriptions. L'avenir de la chef Pauline Marois apparaît maintenant des plus incertains. Les rumeurs d'une course à sa succession vont déjà bon train.
Selon plusieurs observateurs, l'arrivée de Pierre Karl Péladeau a constitué un tournant de la campagne, sa profession de foi souverainiste ayant ramené la question référendaire à l'avant-plan du débat, au grand dam des troupes péquistes.
M. Péladeau est tout de même parvenu à se faire élire dans la circonscription de Saint-Jérôme, dans les Laurentides. «Je m’engage à vous servir avec passion, avec intégrité», a-t-il dit lors d’un point de presse.
La remontée effectuée par la CAQ au cours des deux dernières semaines ne semble pas s'être concrétisée. Le parti de François Legault a notamment perdu des plumes dans la grande région de Québec.
Le député sortant de la CAQ dans Vanier-Les Rivières, Sylvain Lévesque, a mordu la poussière face à son adversaire libéral, Patrick Huot. L'un des candidats caquistes les plus illustres, Christian Dubé, mène une chaude lutte dans Lévis face au libéral Simon Turmel.
À 21 heures, la CAQ menait dans 17 circonscriptions. Elle en comptait 18 au déclenchement des élections.
Les deux députés de Québec solidaire, Françoise David (Gouin) et Amir Khadir (Mercier), ont été réélus.
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