Trudeau fait confiance aux universités pour gérer les manifestations sur leurs campus
Temps de lecture :
2 minutes
Par La Presse Canadienne, 2024
Le premier ministre Justin Trudeau a déclaré qu’il fallait faire confiance aux universités pour gérer leurs campus, alors que les manifestants étudiants pro-palestiniens ont établi des campements dans plusieurs établissements au Canada.
M. Trudeau a été interrogé vendredi au sujet des campements alors qu'il faisait une annonce en matière de logement à Hamilton, en Ontario.
Selon lui, les universités sont des lieux d'apprentissage où les idées peuvent être échangées et débattues, mais en même temps, chacun doit se sentir en sécurité sur le campus.
Ces commentaires surviennent alors qu'un campement installé sur le campus du centre-ville de l'Université de Toronto entame sa deuxième journée de mobilisation. Des campements ont aussi été établis à l'Université McGill, à l'Université d'Ottawa et sur le campus de l'Université de la Colombie-Britannique à Vancouver.
À Toronto, les manifestants travaillaient ce matin à sécuriser leurs tentes ainsi qu'une clôture entourant une zone du campus connue sous le nom de King's College Circle, en prévision d'une météo venteuse.
Le campement — qui compte parmi plusieurs autres établis sur les campus universitaires canadiens ces derniers jours — a été érigé tôt jeudi matin après que des étudiants ont déclaré avoir franchi la clôture.
L'université a indiqué que les tentes, les banderoles et les drapeaux constituaient un problème de sécurité et a demandé aux étudiants de partir avant 22 h jeudi.
Cependant, à mesure que l'échéance approchait, l'université a ajouté qu'elle n'avait pas l'intention d'expulser les manifestants si leurs activités restaient pacifiques.
Soutenir la Palestine
Erin Mackey, l'une des organisatrices de la manifestation, a déclaré que les manifestants se joignaient aux étudiants d'autres universités du Canada et des États-Unis pour établir des campements dans le but d'appeler leurs écoles à révéler leurs liens avec le gouvernement israélien et à se désengager des entreprises israéliennes.
«Nous sommes tous unis et solidaires, et nous exigeons que l'université, que nous fréquentons et dont nous faisons partie, ne soit plus complice de ce génocide», a-t-elle déclaré.
La Cour internationale de Justice enquête pour savoir si Israël a commis des actes de génocide dans la guerre en cours à Gaza, et une décision devrait prendre des années. Israël a rejeté les allégations d'actes répréhensibles et accusé le tribunal de partialité.
La campagne israélienne à Gaza a été lancée après que des militants dirigés par le Hamas ont fait irruption dans le sud d'Israël, tuant plus de 1200 personnes, pour la plupart des civils, et prenant en otage environ 250 hommes, femmes et enfants. L'offensive israélienne a tué plus de 34 000 Palestiniens, selon les autorités sanitaires locales.
La guerre a provoqué de vastes destructions et entraîné un désastre humanitaire avec plusieurs milliers de Palestiniens du nord de Gaza confrontés à une famine imminente, selon les Nations Unies.
La Presse Canadienne