Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Les manifestants propalestiniens affirment qu'il y a eu peu de progrès avec McGill

durée 20h37
6 mai 2024
La Presse Canadienne, 2024
durée

Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — Les manifestants propalestiniens qui ont installé un campement à l'Université McGill de Montréal disent qu'ils ne sont pas près de démonter leurs tentes après avoir rencontré des membres de l'administration de l'école.

Les porte-parole du campement ont tenu une conférence de presse après la réunion et ont déclaré que l'université n'avait pas fourni de calendrier ni de processus clair pour répondre à leurs demandes.

Les manifestants exigent que l'université se désinvestisse des entreprises qu'elle considère comme «complices de l'occupation israélienne de la Palestine» et qu'elle coupe les liens avec les institutions israéliennes.

Les manifestants ont clôturé une zone contenant des dizaines de tentes dans le terrain inférieur de McGill le 27 avril, à la suite d'une vague de manifestations similaires sur les campus aux États-Unis.

Les porte-parole, qui se décrivent comme membres de Solidarité pour les droits humains des Palestiniens (SDHP) McGill et de Voix juives indépendantes McGill, affirment que les manifestants prévoient de maintenir et d'agrandir leur campement jusqu'à ce que leurs revendications soient satisfaites.

L'administration de McGill a déclaré, lundi soir, qu'elle restait en contact avec certaines personnes de l'université participant au campement alors qu'elle cherchait à trouver une résolution «rapide et pacifique de la situation».

«Nous écoutons leurs demandes, et nous nous efforçons de trouver des solutions concrètes conformes à la mission et aux principes de notre établissement», a écrit l'université dans un communiqué. «Nous ne ferons aucun commentaire quant à la nature des discussions en cours.»

La semaine dernière, le recteur et vice-chancelier de McGill, Deep Saini, a proposé d'organiser «un forum avec des membres de la communauté de McGill» pour discuter de leurs revendications, mais seulement s'ils démontaient les tentes.

Les représentants du SDHP McGill et de Voix juives indépendantes, qui ont refusé de s'identifier parce qu'ils disaient craindre du harcèlement ou des représailles de la part de l'université, ont dit que la réunion de lundi avait eu lieu après que les étudiants aient soumis une liste de revendications claires.

«Cette conférence de presse fait suite à une réunion avec les administrateurs de McGill au cours de laquelle ils s'étaient engagés à présenter une proposition concrète à la coalition, mais ils n'ont pas réussi à revenir avec un processus concret et un échéancier clair», a relaté le membre du SDHP McGill, qui s'est décrit en tant qu'étudiant palestinien. L'étudiant a déclaré que les manifestants étaient «stables et déterminés à maintenir et agrandir ce campement jusqu'à ce que nos revendications soient satisfaites», ajoutant qu'ils étaient ouverts à la poursuite du dialogue avec l'école.

Les membres du camp ont été rejoints lors de la conférence de presse par des membres des Mères mohawks, originaires de la réserve mohawk de Kahnawake, ainsi que par des professeurs qui les ont soutenus.

Daniel Schwartz, professeur adjoint en cinémas russe et allemand à McGill, a parlé au nom d'un nombre croissant de professeurs qui s'opposent à la campagne militaire israélienne contre le Hamas à Gaza.

«En tant que professeurs de McGill, nous sommes fermement opposés à la campagne incessante de l'administration de notre université contre les étudiants qui travaillent pour mettre fin au génocide en Palestine et pour plaider en faveur de la justice en mettant fin à l'occupation», a-t-il fait savoir.

La conférence de presse a eu lieu peu après que le Hamas a annoncé qu'il avait accepté une proposition de cessez-le-feu de l'Égypte et du Qatar. Mais les étudiants qui manifestaient dans le camp ont signalé que leur conférence de presse n'avait aucun rapport, ajoutant que leurs revendications concernaient le désinvestissement et non un cessez-le-feu.

Morgan Lowrie, La Presse Canadienne