La police de la Colombie-Britannique interdit à une femme pro-Hamas de manifester
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Par La Presse Canadienne, 2024
VANCOUVER — Un groupe militant propalestinien affirme que sa coordinatrice internationale, qui a été arrêtée dans le cadre d'une enquête sur un crime haineux à Vancouver, a été libérée avec l'ordre de ne participer à aucune manifestation au cours des cinq prochains mois.
Le réseau Samidoun de solidarité avec les prisonniers palestiniens affirme que Charlotte Kates a été arrêtée par la police de Vancouver après avoir prononcé un discours la semaine dernière saluant l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, la qualifiant d'«héroïque» et de «courageuse».
Samidoun, un groupe international d'activistes basé à Vancouver ayant organisé des manifestations contre la guerre entre Israël et le Hamas, a déclaré dans un communiqué que Mme Kates avait été brièvement détenue par la police avant d'être libérée à condition qu'elle n'assiste à aucune «manifestation, rassemblement ou assemblée» jusqu'à sa date d'audience, le 8 octobre.
Le groupe dit qu'elle a été accusée, mais une porte-parole du service des poursuites de la Colombie-Britannique soutient qu'il n'y a pas de dossier sur Mme Kates et être en attente d'un rapport de la police.
Le communiqué de Samidoun qualifie l'attaque du Hamas du 7 octobre d'«opération militaire légitime». Le Hamas est considéré comme une entité terroriste au Canada.
L'attaque a tué environ 1200 personnes, pour la plupart des civils, déclenchant l'offensive israélienne à Gaza qui, selon le ministère de la Santé, a tué plus de 34 000 Palestiniens.
Un courriel ultérieur de Samidoun indique que Mme Kates n'a pas écrit la déclaration originale, qui est attribuée à l'Association Canada-Palestine. Le groupe n’a pas précisé qui l’avait spécifiquement écrit.
Pendant la période des questions à l'Assemblée législative de la Colombie-Britannique jeudi, Michael Lee, un député de BC United, a déclaré qu'il existait un modèle inquiétant de haine contre les étudiants juifs dans les universités de la province.
«Les campements antisémites se sont étendus de (l'Université de la Colombie-Britannique) à l'Université de Victoria en passant par l'Université de l'île de Vancouver à Nanaimo.»
Alors que l'Université McGill de Montréal a demandé l'aide de la police pour assurer la sécurité des étudiants dans un campement propalestinien, la Colombie-Britannique n'a rien fait, a déploré M. Lee, se demandant pourquoi le gouvernement n'a pas agi.
Lisa Beare, ministre de l'Éducation postsecondaire, a répondu que célébrer un meurtre est totalement inacceptable et qu'il est décevant de voir des gens utiliser de telles tragédies pour promouvoir la haine.
«Les universités, collèges et instituts scolaires de la province ont mis en place des politiques permettant une manifestation pacifique, tout en garantissant la sécurité de tous sur le campus, et je m'attends à ce que tous les instituts trouvent cet équilibre», a-t-elle indiqué.
La Presse Canadienne